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Photo du rédacteurJoshua Laffont-Cohen

Un grand cri d'amour

Théâtre le Mélo d'Amélie

4 rue Marie Stuart 75002 Paris

Les dimanches 15h

Un grand cri d’amour : une comédie déjantée et rythmée !


Dès le début, les comédiens nous plongent dans une atmosphère succulente et jouissive. In medias res, l’agent d’un acteur oublié et le metteur en scène recherchent une comédienne de remplacement pour la création d’une pièce : « Un grand cri d’amour ». Théâtre dans le théâtre, mise en abîme, cette comédie mime le crescendo d’un cri, celui d’un amour passé, et d’une angoisse, celle d’une carrière suspendue.


Pour que le spectacle ait lieu, il faut un duo de choc. Pour que le grand cri d’amour ne retentisse pas dans le néant, il faut des êtres incarnés ayant connu l’abîme. Gigi Ortega est de cette nature-là. Tombée dans les excès, entre alcool et tentative de suicide, elle revient plus forte. Son entrée fracassante donne immédiatement un ton piquant et grinçant à la pièce. La comédienne, Marie-Beatrice Roy, incarne à merveille l’énergie et le désir d’une actrice qui veut revenir sur le devant de la scène pour ne pas sombrer dans l’oubli. Entre Jacqueline Maillant et Josiane Balasko, Marie-Béatrice Roy nous fait passer par différentes émotions, du rire à la tendresse, de la colère aux regrets.


Le metteur en scène, interprété par Baptiste Cerutti, est touchant, sensible et vrai. La scène est pour lui le lieu de la vérité et de la sincérité. La vraie vie, faite de disputes et de mièvreries, semble le mettre à bout. Le bel agent joué par Gregory Kristoforoff,, est coquin et manipulateur. Sans scrupule, il invente des histoires dans le théâtre de la vie et use de stratagèmes, ce qui participe fortement au comique de la pièce.


L’acteur sur le retour, Hugo Martial incarné par Matias De Sa Moreira, ne se rend pas compte que le temps passe et que le succès n’est jamais acquis. Les retrouvailles avec son ancienne partenaire et maîtresse vont sans aucun doute provoquer en lui de nouveaux désirs.


La mise en scène est pepsi, rythmée et s’enchaîne comme plusieurs tableaux de cris différents. Josiane Balasko nous offre ici une pièce tendre et drôle sur ce qu’est le théâtre, sur la fragilité des comédiens et sur la dimension cathartique de la scène qui permet aux êtres de renaitre et de briller pour quelque temps.


Joshua Laffont-Cohen


Auteur : Josiane Balasko

Artistes : Baptiste Cerutti, Matias De sa Moreira, Grégory Kristoforoff, Marie-Béatrice Roy

Metteur en scène : Cathy Guillemin

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Nous sommes Fanny Inesta et Jean-Michel Gautier, chroniqueurs indépendants et surtout passionnés de théâtre, d’expositions, et de culture en général. A ce jour, nous créons notre propre site, avec nos coups de coeur et parfois nos coups de griffes… que nous partageons avec vous.

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