Tant qu’il y aura les mains des hommes
FESTIVAL AVIGNON OFF 2014
D’entrée de jeu, on voit le parti pris esthétique, un décor ciselé , des lumières bien découpées, des costumes raccords, tout y est pour le grand saut, le frisson du théâtre.
Violaine Arsac a rassemblé les textes de Tahar Ben Jelloun, Romain Gary, Amin Maalouf,Théodore Monod, Pablo Neruda ….du beau monde venu d’horizons si différents…. pour donner des mots à dire à cinq personnages issus d’univers aux opposés les uns des autres: une prostituée venue de nulle part, un peintre…tiens un peintre !!, un exilé venu d’Afrique, un nomade venu d’ailleurs, et une femme atteinte d’une maladie qui lui a fait perdre ses cheveux Tous ont en commun une quète identitaire, une recherche d’eux mêmes. Thème oh combien d’actualité. Le choix des personnages est là pour offrir la meilleure palette de personnalités.
On se pose d’ailleurs la question du choix des ces personnages, pourquoi ? on n’a pas la réponse pour tous.
Beau jeux d’acteurs, rien à leur reprocher, ils sont excellents. Les chorégraphies d’Olivier Bénard sont simples mais très efficaces..les textes choisis sont parfois un peu en redondance, mais l’ensemble est solide et nous porte sans problème.
Nous suivons ces personnages dans ce patchwork d’ écrits qui s’articulent à merveille.
Les gestes sont fluides, les acteurs portent avec justesse les mots tels ceux de Neruda qui résument un peu la pièce « il meurt lentement celui qui ne voyage pas, celui qui ne lit pas, celui qui n’écoute pas de musique.. »
On a voyagé avec eux, un lent voyage intérieur, un beau voyage
Jean Michel Gautier
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