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Photo du rédacteurJean-Michel Gautier

Mozart Beethoven, le dialogue imaginaire

FestivalOff 2019

Ils se sont rencontrés furtivement en 1787 à Vienne mais quand Beethoven reviendra à Vienne Mozart sera décédé déjà depuis un an.

Alors la rencontre entre eux est imaginaire, purement imaginaire.

On se retrouve dans un musée, deux statues se font face, Mozart et Beethoven, deux formidables génies de la musique qui ont composé dans une époque charnière.

Un chercheur/auteur vient de nuit et entend la discussion qui aurait pu se dérouler entre eux... il n’y a pas de conflit, de désir de suprématie, de la bienveillance par contre, et un grand amour pour la musique.

Beethoven c’est un représentant du classicisme viennois qui a préparé l’évolution vers le romantisme. Mozart c’est un virtuose, un compositeur de génie, qui a croqué la vie à belles dents, parfois trop car il vivait au-dessus de ses moyens et est mort à trente-cinq ans donc prématurément.

Une vie que tout sépare, l’un choyé, poussé par son père l’autre à côté d’un père alcoolique... mais deux génies.

Cette rencontre imaginaire est une merveille, mettant en lumière leurs idées, leurs combats artistiques... les magnifiant. On est dans l’intime presque, dans les secrets des maîtres... dans leurs quêtes.

Mozart est volubile, Beethoven plus grave, plus mesuré... leurs musiques sont au-dessus. Ambiance feutrée, lumières tamisées les protagonistes déroulent leurs idées, défendent leurs positions... on est au milieu, au beau milieu on y croit...

Le travail de la metteuse en scène, Maryan Liver est soigné, délicat chacun a une part belle, elle les accompagne au mieux, le cocon pour les recueillir est là.

Ronan Ducolomb donne un Mozart sorti tout droit d’Amadeus, avec une finesse, une délicatesse, une exubérance tels qu’on se les imagine.

Grégoire Aubert beaucoup plus en sobriété campe un admirable Beethoven, en retenue. On le sent prêt à admirer Mozart mais aussi très préoccupé par sa musique et ses convictions.

Benjamin Civil est l’auteur qui facilite les relations sans dire un mot. Rôle difficile dont il s’acquitte à merveille.

Une fort belle pièce bien documentée d’Alain Aubert où le temps n’a pas de prise, les murs du musée nous absorbent, et si les notes s’envolent, les propos restent.


Jean-Michel Gautier


par la compagnie les 100 têtes

une pièce d’Alain Aubert

mise en scène Maryan Liver

avec Ronan Ducolomb,

Grégoire Aubert

et Benjamin Civil

décor Gérard Trouvé

accessoires Maryan Liver

lumières et design sonore Benjamin Civil


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Nous sommes Fanny Inesta et Jean-Michel Gautier, chroniqueurs indépendants et surtout passionnés de théâtre, d’expositions, et de culture en général. A ce jour, nous créons notre propre site, avec nos coups de coeur et parfois nos coups de griffes… que nous partageons avec vous.

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