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Photo du rédacteurFanny Inesta

L OUBLI DES ANGES

Festival international Du Balcon Du Ciel

Nax Suisse  2016


loupe

L’oubli des anges, une ode à la vie par la compagnie Interface

Encore une performance de Géraldine Lonfat et André Pignat

L’Oubli des Anges est le premier volet d’une pentalogie sur les âges de la vie. Nous partons vers la mort pour remonter doucement dans le temps jusqu’à la naissance.

Elle vient de mourir, son linceul est dans une lumière tamisée. À ses pieds, un homme submergé de douleur la contemple incrédule et doucement ôte le voile qui la recouvre, sous les yeux d’un ange. Sa douleur, son désespoir s’emparent de lui et il les matérialise en lui adressant un requiem, un chant d’amour qui s’élève, traversant le temps et l’espace. Elle l’entend, s’éveille et découvre son état.

Dans un cercle symbolisant l’entre deux mondes, elle oscille entre fascination et interrogations, injustice et colère. Elle refuse les paroles et le regard bienveillants de l’ange interprété avec brio par Sylvia Roux. Celle qui s’en va nous entraîne dans une danse enivrante symbolisant tous ses souvenirs : ses amours, sa famille, ses révoltes, ses tourments. Peu à peu le cercle des vivants s’estompe, la ronde des peines et des chagrins fera place à la danse de l’âme, alors la séparation n’existera plus et l’abandon prendra toute sa place. Elle se libérera dans l’acceptation, la mort et la vie se côtoient, l’espace entre les deux n’existe plus. Elle s’affranchira de ses chaînes, libérant à son tour l’être aimé pour se confier et s’en remettre entièrement à l’ange qu’elle avait oublié et qui pourtant était toujours resté auprès d’elle.

On assiste subjugués à un spectacle bouleversant qui nous aide à lâcher prise ou nos démons et nos peurs disparaissent laissant place à des émotions nulle part égalées.

Géraldine Lonfat, incarne la perfection, elle se met à nu et une sensation troublante nous empare. Son corps, l’expression de son visage nous entraîne dans une danse qui nous transcende, qui suscite une vive émotion.

Le ténor interprété par David Faggionatto avec maestria et un jeu dramatique intense tissent un lien entre les deux mondes. Le monde des vivants est chanté par un chœur qui l’incarne, plus grave dans son verbe comme dans sa gestuelle, il est représenté avec beaucoup de justesse par Thomas Laubacher, Paul Patin, Virginie Quigneaux et Daphnée Réa.

Le texte de Stephane Albellda pose des points d’orgue qui balisent le cycle de la vie.

André Pignat est un magnifique créateur de l’esthétique, sa lumière et ses musiques amènent une dimension profonde entre le monde réel et irréel.

Un hymne à la vie pour l’éternité.


Fanny Inesta


avec Géraldine Lonfat,

David Faggionatto,

Virginie Quigneaux,

Thomas Laubacher,

Paul Patin,

Daphnée Réa,

Sylvia Roux

Mise en scène et musique : André Pignat Chorégraphie Géraldine Lonfat Texte Stéphane Albella

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Nous sommes Fanny Inesta et Jean-Michel Gautier, chroniqueurs indépendants et surtout passionnés de théâtre, d’expositions, et de culture en général. A ce jour, nous créons notre propre site, avec nos coups de coeur et parfois nos coups de griffes… que nous partageons avec vous.

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