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Anaïs

FESTIVAL AVIGNON OFF 2017

Collège de la salle

Anais, un opéra danse d’une superbe beauté

le mariage réussi d’ une troupe très jeune

Pour clore ce festival j’ai choisi de voir « Anaïs » joué par une troupe de San Francisco, de quoi nous redonner des forces. C’est l’histoire d’Anaïs Nin, de sa naissance à sa mort racontée sur un écran géant occupant tout le fond de scène, chanté par une séduisante chanteuse et interprété par six danseurs d’exception. Cette création de Cindy Shapiro , Janet Roston et Joe Larue entrecroise les journaux intimes avec sa vie. Si elle a été jugée un peu sulfureuse pour son époque, dans les années trente, à présent, on rend hommage à son esprit d’avant-garde.

Anaïs Nin n’a pas toujours été reconnue comme auteure mais a vécu une vie assez libérée au milieu des cercles artistiques. Elle a affiché ses maris, amants et amantes. Elle a fréquenté de nombreux écrivains de premier plan : Antonin Artaud, Henry Miller…Laurence Durell. On va retenir d’elle l’auteur sulfureux. Car elle va être la première à porter l’érotisme dans l’écriture au travers de nouvelles qui paraîssent dans « le Delta de Vénus » et qui seront traduites sous le titre de Vénus Erotica. Mais elle sera célèbre pour ses journaux intimes et secrets.

Comment retranscrire tout cela, donner le sens, l’ambiance de toute une époque en même temps…

Ils y arrivent fort bien par une succession de tableaux menés vivement découpant sa vie en phrases, en moments .

Le fond lumineux qui retranscrit la traduction des paroles apporte une dimension au récit.

La chanteuse a une présence inouïe, elle est toute jeune mais a un potentiel au zénith. Elle emmène tous les danseurs avec elle, autour d ‘elle.

La danseuse principale est magnifique, elle a une grâce et une aisance remarquables .

Ce qui nous frappe c’est le tonus de cette équipe, sa jeunesse et sa fougue, la danse est bien calée, pas un faux pas, pas une fausse note tout est rodé au millimètre, ils sont formidable .

C’est du travail très américain dans ce qu’il sont capables de faire quand ils veulent faire bien.

Rien n’est oublié, accessoires, lumières, musiques, pas de danse, texte…du rythme, de la précision et un récit fort bien construit.

Bravo au compositeur Cindy Shapiro, à la chorégraphe Janet Roston et au scénographe Joe Larue.

Un merveilleux moment que nous pourrons revoir en Europe dans un avenir proche.

Une très belle pièce menée avec beaucoup de grâce, un bel hommage à Anaïs Nin.


Jean Michel Gautier


de Cindy Shapiro, Janet Roston et Joe Larue

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Nous sommes Fanny Inesta et Jean-Michel Gautier, chroniqueurs indépendants et surtout passionnés de théâtre, d’expositions, et de culture en général. A ce jour, nous créons notre propre site, avec nos coups de coeur et parfois nos coups de griffes… que nous partageons avec vous.

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